Analyse du marché du travail - statistiques interactives et estimations rapides de l'emploi
Troisième trimestre 2024
Périodicité : Trimestre
Dernières mises à jour : 23/12/2024
L'analyse du marché du travail donne une image de l'évolution de l'emploi salarié en Belgique.
L'analyse du marché du travail contient des séries chronologiques dynamiques qui décrivent brièvement l'évolution de l'emploi salarié sur la base de 3 facettes, le nombre de personnes occupées à la fin du trimestre, le nombre de postes de travail à la fin du trimestre et le volume de travail au cours du trimestre exprimé en équivalent temps plein. L'analyse plus détaillée par trimestre est disponible sur la page Analyse du marché de l’emploi: données trimestrielles détaillées.
Dans les estimations rapides, une estimation est déjà faite pour le trimestre le plus récent sur la base des mêmes indicateurs, mais sur la base de données incomplètes sous forme de newsletter et de quelques tableaux sur les «Données les plus récentes». Les éditions précédentes restent téléchargeables dans les archives.
Les estimations rapides estiment déjà le trimestre le plus récent en fonction de 3 facettes, le nombre de personnes occupées à la fin du trimestre, le nombre de postes de travail à la fin du trimestre et le volume de travail au cours du trimestre exprimé en équivalent temps plein.
Analyse du marché du travail pour le troisième trimestre 2024
Après le fort rebond du marché du travail en 2022, la croissance de l'emploi salarié a fortement chuté au cours de l'année 2023. Cette tendance se poursuit en 2024. Globalement, on observe encore une très légère augmentation du nombre de travailleurs occupés (+0,1%) et de postes de travail (+0,2%) au 3e trimestre 2024. En termes de volume de travail total, on observe toutefois un recul de -0,4% par rapport à la même période en 2023.
Dans le secteur de l’industrie et de la construction en particulier, la tendance est négative depuis un certain temps. Dans les secteurs des services, l'évolution du nombre de postes de travail est légèrement positive, mais ce n'est que dans les services non commerciaux que l'on observe encore une croissance limitée en termes de volume de travail.
Analyse sectorielle
Agriculture, sylviculture et pêche
Dans l'agriculture, la sylviculture et la pêche, l'emploi salarié se compose essentiellement d'emplois saisonniers sous la forme de main-d'œuvre occasionnelle. En raison du calendrier de l'emploi saisonnier qui tombe, parfois au cours d'un trimestre, parfois au cours d'un autre, l'emploi varie naturellement de manière relativement importante d'une année à l'autre. Au 30 septembre 2024, l'emploi était inférieur de 12 % à ce qu'il était un an plus tôt. Le volume de travail au troisième trimestre 2024 est inférieur de 2,6 % à celui du troisième trimestre 2023.
Industrie et construction
Au troisième trimestre 2024, dans le secteur « industrie, énergie et construction », le nombre de postes de travail a diminué de 1,5% et le volume de travail en équivalents temps plein (ETP) de 2,3% par rapport à la même période en 2023.
Dans l'industrie manufacturière, le volume de travail et le nombre de postes de travail ont diminué par rapport au troisième trimestre 2023 dans la plupart des sous-secteurs. La baisse est la plus forte dans la fabrication de matériel de transport (-12% en postes de travail, -17% en volume de travail), dans l'industrie du textile, de l'habillement et du cuir (-5,7% en postes de travail et -5% en volume de travail), dans l'industrie du bois et du papier et l'imprimerie ( -5% en postes de travail et -4% en volume de travail). L'industrie pharmaceutique (-0,2% en termes de postes de travail et -0,9% en termes de volume de travail) et la fabrication de produits informatiques (-3,6% en termes de postes de travail et -3% en termes de volume de travail) ont également enregistré des baisses.
Dans la construction, le nombre de postes de travail a diminué par rapport à la même période en 2023 (-1,6%) et le volume de travail en équivalents temps plein a également baissé (-1,9%).
Secteurs des services
Dans l'ensemble des services commerciaux, le nombre de postes de travail a augmenté (+0,6% par rapport à 2023/3), mais le volume de travail a légèrement diminué (-0,5% par rapport à 2023/3).
En particulier dans le commerce de gros et de détail, la tendance est devenue négative à partir de 2023. Le nombre de postes de travail (-0,7%) et le volume de travail (-2,0%) ont également diminué au troisième trimestre 2024 par rapport au troisième trimestre 2023. Dans les professions libérales et les activités scientifiques et techniques (+2% en postes de travail, +1,6% en volume de travail), la tendance reste plutôt positive, même si la hausse est moins importante qu'en 2022 et 2023. Dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, après une période de croissance, un léger recul de l'emploi est observé ce trimestre. Le nombre de postes de travail diminue de -0,7% par rapport au troisième trimestre 2023, le volume d'emploi de -1,2%. Dans les activités financières et d'assurance, on observe une légère hausse de l'emploi depuis plusieurs trimestres (au troisième trimestre 2024, elle est de +0,4 % en postes de travail et +0,4 % en volume de travail) après une plus longue période de baisse de l'emploi en 2021 et 2022. Dans les services administratifs et de soutien, on observe une augmentation relativement forte de l'emploi et une stagnation du volume de travail, mais en raison des changements de branche d'activité, la situation est un peu moins claire.
Dans les services non commerciaux, l'emploi a augmenté (+0,7 % en postes de travail, +07 % en volume de travail par rapport à 2023). Une légère augmentation de l'emploi est donc observée dans presque tous les sous-secteurs.
Travail intérimaire
Comparé à la même période l’année dernière, la demande de main-d’œuvre via le travail intérimaire a légèrement augmenté de 2,7% au troisième trimestre 2024 en ce qui concerne le nombre de postes de travail à la fin du trimestre. Cependant, pour l’indicateur principal, le volume de travail en équivalents temps plein, il y a eu une diminution de 1%. Mais l’évolution varie fortement selon le type de travail intérimaire. Le travail intérimaire classique continue de diminuer, tandis que les formes particulières d’emploi via les agences d’intérim continuent d’augmenter fortement (notamment les flexijobs).
Travail intérimaire classique:
De manière générale, au troisième trimestre de 2024, le travail intérimaire classique se caractérise par une diminution à la fois du nombre de postes de travail et du volume de travail en équivalents temps plein par rapport à la même période en 2023. Concrètement, le nombre de postes de travail a diminué de 0,6%. Le volume de travail en équivalents temps plein a diminué de 2,8%.
Le secteur de l'Industrie, de l'Énergie et de la Construction connaît une baisse de 3,2% du nombre de postes de travail et de 3,8% du volume de travail par rapport à la même période l'année dernière. La tendance négative globale dans l’industrie se traduit donc également dans le recours au travail intérimaire plus réduit. Le secteur des Services commerciaux enregistre une augmentation de 1,1% du nombre de postes de travail, mais le volume de travail en équivalents temps plein diminue de 2,5%.
Le secteur des Services non commerciaux, où l'on fait beaucoup moins appel aux intérimaires, a connu une diminution du nombre de postes de travail intérim de 1,6%, tandis que le volume de travail en équivalents temps plein a baissé de 3,3%.
Formes particulières d'emploi
Dans la demande de types de travail intérimaire relevant des formes d'emploi particulières, nous avons observé une forte augmentation tant du nombre de postes de travail (+22,2%) que du volume de travail en équivalents temps plein (+23,9%) par rapport à la même période de l'année dernière.
Le travail intérimaire particulier dans l'agriculture, la sylviculture et la pêche concerne essentiellement le travail occasionnel. La baisse en 2024 est à la fois due au fait que le le travail occasionnel a diminué en 2024 et que le secteur de l’agriculture a moins fait appel au secteur intérimaire pour le travail occasionnel.
En ce qui concerne l'augmentation générale du travail intérimaire particulier, il semble que la hausse des flexijobs dans l'industrie alimentaire, le commerce et l'hôtellerie-restauration en soit principalement responsable. Ainsi, le nombre de postes de travail dans l'industrie alimentaire (y compris les boulangeries, boucheries, etc.) a augmenté de 56,6%, et le volume de travail de 84,8%.
Dans lecommerce, le nombre de postes de travail pour ce type de travail intérimaire a augmenté de 31,3%, et le volume de travail en équivalents temps plein de 36,9%. L'Horeca a quant à lui enregistré des augmentations respectives de 12,3% et de 22,2%.
Secteur privé et secteur public
Dans le secteur privé, le nombre de postes de travail diminue pour les ouvriers en 2024/3 (-1,1%), mais augmente pour les employés (+0,8%). Par conséquent, pour l'ensemble du secteur privé, le nombre de postes de travail n'évolue pas (+0,0%). Le volume d'emploi diminue par rapport à 2023 (-0,9%), et ce tant pour les ouvriers (-2,2%) que, dans une moindre mesure, pour les employés (-0,1%).
En revanche, le secteur public connaît une croissance du nombre de postes de travail (+0,7 %), qui concerne principalement les fonctionnaires (+1,2 %). De légères augmentations sont enregistrées pour les ouvriers et les employés (respectivement +0,4% et +0,1%). Le volume de travail augmente également par rapport à 2023 (+0,7 %). Là encore, cette augmentation concerne principalement les fonctionnaires (+1,0%), tandis qu'une légère baisse est observée chez les ouvriers (-0,3%) et une légère hausse chez les employés (+0,6%).
Profil des travailleurs
Travailleurs par sexe
Chez les hommes et les femmes, l'évolution de l'emploi est légèrement positive en ce qui concerne le nombre de postes de travail (respectivement +0,1% et +0,3%). Chez lesfemmes, aucune différence n'est observée dans le volume de l'emploi par rapport au troisième trimestre 2023 (+0,0%). Chez les hommes, l'emploi affiche une tendance légèrement négative par rapport à l'année dernière (-0,7%).
Travailleurs par classe d'âge
Si l'on examine l'emploi divisé par classes d'âge, on constate qu'il diminue chez les jeunes travailleurs et qu'il augmente chez les travailleurs plus âgés.
Pour les classes d'âge plus jeunes, on observe une légère baisse générale de l'emploi. Pour les jeunes jusqu'à 25 ans, on observe une diminution de -1,2 % de l'emploi et de -1,7 % du volume de travail par rapport au troisième trimestre 2023. Dans le groupe des 25-39 ans, le nombre de postes de travail et le volume de travail diminuent légèrement (-0,2% et -0,9%). Chez les 40-49 ans, des emplois ont été créés (+0,3%), mais le volume de travail a diminué (-0,4%). Chez les plus de 50 ans, l'évolution de l'emploi a été positive pour les deux critères. Des emplois ont été créés (+0,4% pour les 50-64 ans et +15,6% pour les 65 ans et plus), et le volume de travail a également augmenté (+0,1% pour les 50-64 ans et +15,8% pour les 65 ans et plus). L'augmentation dans ce groupe d'âge le plus élevé est principalement due à l'augmentation des flexi jobs.
Travailleurs par lieu de domicile
Parmi les résidents de la Région de Bruxelles-Capitale, une augmentation de l'emploi a eu lieu au troisième trimestre 2024 par rapport à la même période de l'année précédente. On note une augmentation de +1,1% du nombre de postes de travail et de +0,3% du volume de travail.
En Région flamande et en Région wallonne, l'évolution est plutôt légèrement négative. Bien que le nombre de postes de travail reste identique en Flandre (+0,0%) et augmente légèrement en Wallonie (+0,4%), le volume de travail diminue dans les deux régions (-0,5% en Flandre et -0,4% en Wallonie).
Données les plus récentes
- Télécharger la publication (pdf)
- Télécharger les tableaux (xlsx)
- Télécharger la publication et les tableaux (zip)
Les informations concernent tous les employeurs et salariés couverts par la sécurité sociale belge. Sous réserve d'un certain nombre d'exceptions (accords internationaux, conventions bilatérales), le système belge de sécurité sociale s'applique à tout salarié qui effectue des prestations sur le territoire belge pour un employeur établi en Belgique, mais également pour les employeurs à l'étranger qui ont un siège d'exploitation en Belgique dont l'employé dépend.
La série chronologique est établie sur base des données administrative déchargées environ 20 semaines après la fin du trimestre. Pour l'estimation des données les plus récentes, on utilise des données moins complètes, qui sont déchargées environ 10 semaines après la fin du trimestre. Une estimation est faite des éventuelles déclarations manquantes sur la base des flux de salariés. Quant aux déclarations manquantes, une estimation est effectuée sur la base des déclarations des trimestres précédents.
Une fois que 20 semaines se sont écoulées pour le trimestre le plus récent, les données plus complètes sont traitées et incluses dans la série chronologique.
Les variables sont :
- les postes de travail,
- les travailleurs occupés,
- le volume de travail exprimé en équivalents temps plein.
les critères de classification sont :
- le statut (ouvrier, employé, fonctionnaire),
- le type de prestation (temps plein, temps partiel, ..)
- le groupe sectoriel sur la base de la commission paritaire,
- l’âge,
- sexe,
- lieu de résidence,
- l’activité économique,
- secteur (privé/public),
- la dimension de l'employeur).
Consulter des descriptions plus détaillées de ces variables et critères sur la page Méthodologie globale des statistiques de l'ONSS.
Tous les tableaux comprennent des données relatives à des trimestres antérieurs. La comparaison des données sur une base annuelle permet de dégager des tendances alors que la comparaison avec les trimestres précédents est influencée par des variations saisonnières. Toute comparaison avec des trimestres antérieurs doit tenir compte des modifications dans les procédures administratives ainsi que de glissements entre secteurs privé et public et secteurs d'activité à la suite de modifications d'activité ainsi que de transferts, scissions ou fusions d'entreprises.