Analyse du marché du travail - statistiques interactives et estimations rapides de l'emploi
Deuxième trimestre 2024
Périodicité : Trimestre
Dernières mises à jour : 30/09/2024
L'analyse du marché du travail donne une image de l'évolution de l'emploi salarié en Belgique.
L'analyse du marché du travail contient des séries chronologiques dynamiques qui décrivent brièvement l'évolution de l'emploi salarié sur la base de 3 facettes, le nombre de personnes occupées à la fin du trimestre, le nombre de postes de travail à la fin du trimestre et le volume de travail au cours du trimestre exprimé en équivalent temps plein. L'analyse plus détaillée par trimestre est disponible sur la page Analyse du marché de l’emploi: données trimestrielles détaillées.
Dans les estimations rapides, une estimation est déjà faite pour le trimestre le plus récent sur la base des mêmes indicateurs, mais sur la base de données incomplètes sous forme de newsletter et de quelques tableaux sur les «Données les plus récentes». Les éditions précédentes restent téléchargeables dans les archives.
Les estimations rapides estiment déjà le trimestre le plus récent en fonction de 3 facettes, le nombre de personnes occupées à la fin du trimestre, le nombre de postes de travail à la fin du trimestre et le volume de travail au cours du trimestre exprimé en équivalent temps plein .
Analyse du marché du travail pour le deuxième trimestre 2024
Après la forte reprise du marché du travail en 2022, la croissance de l'emploi salarié a considérablement ralenti en 2023. Cette tendance se poursuit en 2024. Au deuxième trimestre 2024, on peut même parler d'une croissance zéro de l'emploi salarié dans son ensemble. La tendance de plus en plus négative dans l'industrie et la construction est tout juste compensée par une croissance modérée dans les secteurs des services.
Par rapport à la même période en 2023, on observe une augmentation limitée du nombre d'emplois (jobs) (+0,1%), une diminution limitée du nombre de personnes ayant un emploi (-0,1%), et aucun changement dans le volume de travail effectué (exprimé en équivalents temps plein) (+0,0%).
Analyse sectorielle
Agriculture, sylviculture et pêche
Dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche, l’emploi salarié est en grande partie constitué de travail saisonnier sous forme de travail occasionnel. Le nombre de postes de travail au 30 juin 2024 était inférieur de 0,9% par rapport à 2023. En revanche, au deuxième trimestre 2024, le volume de travail était supérieur de 2,4% par rapport au deuxième trimestre 2023.
Industrie et construction
Au deuxième trimestre 2024, dans le secteur « Industrie, énergie et construction », le nombre de postes de travail (-1,7%) et le volume de travail en ETP (-2,0%) diminuent par rapport à la même période de 2023.
Dans l'industrie manufacturière, le volume de travail et le nombre d'emplois ont chuté par rapport au deuxième trimestre 2023 dans la plupart des sous-secteurs. La baisse est la plus forte dans la fabrication de moyens de transport (-12% en postes de travail, -17% en volume de travail), dans l'industrie du textile, de l'habillement et du cuir (-6,6% en postes de travail et -5% en volume de travail), dans l'industrie du bois et du papier et l'imprimerie ( -5% en postes de travail et 4% en volume de travail. Dans l'industrie pharmaceutique, l'augmentation s'est poursuivie mais la croissance s'est ralentie au cours des derniers trimestres pour atteindre 1,0% en termes de postes de travail et 0,8% en termes de volume de travail. La fabrication de produits informatiques a également connu une croissance limitée (1,1% en postes de travail et 1,4% en volume de travail).
Dans la construction, le nombre de postes de travail a diminué par rapport à la même période en 2023 (-1,7%) et le volume de travail en équivalents temps plein a également baissé (-2,3%), mais la perte de volume de travail est en partie due à une part plus importante de chômage temporaire liées aux intempéries en 2024.
Secteurs des services
Dans l'ensemble des services commerciaux, le nombre de postes de travail a légèrement progressé (+0,3% par rapport à 2023/2) et le volume de travail a également très légèrement diminué (-0,1% par rapport à 2023/2).
C'est surtout dans le commerce de gros et de détail que la tendance est devenue négative à partir de 2023. Le nombre de postes de travail (-0,9%) et le volume de travail (-1,1%) ont également diminué au deuxième trimestre 2024 par rapport au deuxième trimestre 2023. Dans les professions libérales et les activités scientifiques et techniques (+1,5% en postes de travail, +1,8% en volume), la tendance reste plutôt positive, même si la hausse est moins importante qu'en 2022 et 2023. Dans les activités financières et d'assurance, on observe une légère augmentation de l'emploi depuis plusieurs trimestres (au deuxième trimestre 2024, elle est de +0,5% en postes de travail et +0,8% en volume de travail) après une plus longue période de baisse en 2021 et 2022. Dans le secteur de l’Horeca, on observe plutôt une stagnation (+0,1% en postes de travail et en volume de travail par rapport à 2023). Dans les services administratifs et de soutien, il y a une légère hausse du nombre de postes de travail et une légère diminution du volume de travail, mais en raison des changements de branche d'activité, l’image est moins précise.
Dans les services non commerciaux, l'emploi a augmenté (+0,6% en postes de travail, +1,0% en volume de travail par rapport à 2023). Une légère augmentation de l'emploi est donc observée dans la plupart des sous-secteurs.
Travail intérimaire
Comparé à la même période l’année dernière, la demande de main-d’œuvre via le travail intérimaire a légèrement augmenté de 1,6% au deuxième trimestre 2024 en ce qui concerne le nombre de postes de travail à la fin du trimestre. Cependant, pour l’indicateur principal, le volume de travail en équivalents temps plein, il y a eu une diminution de 2,7%. Mais l’évolution varie fortement selon le type de travail intérimaire. Le travail intérimaire classique continue de diminuer, tandis que les formes particulières d’emploi via les agences d’intérim continuent d’augmenter fortement (notamment les flexi jobs).
Travail intérimaire classique:
De manière générale, au deuxième trimestre de 2024, le travail intérimaire classique se caractérise par une diminution à la fois du nombre de postes de travail et du volume de travail en équivalents temps plein par rapport à la même période en 2023. Concrètement, le nombre de postes de travail a diminué de 4,8%. Le volume de travail en équivalents temps plein a diminué de 4,7%.
Le secteur de l'Industrie, de l'Énergie et de la Construction connaît une baisse de 4,6% du nombre de postes de travail et de 5,3% du volume de travail par rapport à la même période l'année dernière. La tendance négative globale dans l’industrie se traduit donc également dans le recours au travail intérimaire plus réduit. Le secteur des Services commerciaux enregistre une diminution de 5,3% du nombre de postes de travail et de 4,5% du volume de travail en équivalents temps plein, concentrée principalement dans la logistique (Transport et stockage) et dans le commerce de gros et de détail.
Le secteur des Services non commerciaux, où l'on fait beaucoup moins appel aux intérimaires, a connu une diminution du nombre de postes de travail intérim de 1,1%, tandis que le volume de travail en équivalents temps plein a baissé de 3,6%.
Formes particulières d'emploi
Dans la demande de types de travail intérimaire relevant des formes d'emploi particulières, nous avons observé une forte augmentation tant du nombre de postes de travail (+39,5%) que du volume de travail en équivalents temps plein (+30,6%) par rapport à la même période de l'année dernière.
Cette augmentation significative semble être principalement due à la hausse des flexi jobs dans l'industrie alimentaire, le commerce et l'hôtellerie-restauration. Ainsi, le nombre de postes de travail dans l'industrie alimentaire (y compris les boulangeries, boucheries, etc.) a augmenté de 69,4%, et le volume de travail de 55,5%.
Dans lecommerce, le nombre de postes de travail pour ce type de travail intérimaire a augmenté de 45,6%, et le volume de travail en équivalents temps plein de 42%. L'Horeca a quant à lui enregistré des augmentations respectives de 35,5% et de 25,6%.
Privé versus public
Dans le secteur privé, il y a eu une légère diminution du nombre de postes de travail (-0,2%) au deuxième trimestre 2024, ainsi qu’une baisse du volume de travail (-0,3%) par rapport à 2023. En revanche, dans le secteur public, une croissance a été observée tant au niveau du nombre de postes de travail (+0,8%) que du volume de travail (+0,9%) par rapport à 2023.
Dans le secteur privé, le nombre de postes de travail pour les ouvriers a diminué de manière significative (-1,4%), tandis qu’il a augmenté pour les employés (+0,7%). Le volume de travail montre une tendance similaire : -1,8% pour les ouvriers, +0,6% pour les employés.
Dans le secteur public, il y a une croissance pour les employés (+1,0% en postes de travail et +1,3% en volume de travail). Pour les ouvriers, il y a une chute de 0,5% en postes de travail, mais le volume de travail augmente légèrement (0,1%). Pour les fonctionnaires, on constate des augmentations du nombre de postes de travail (+0,9%) et du volume de travail (+0,7%) par rapport à la même période l’année dernière.
Profil des travailleurs
Chez les hommes, l’emploi au deuxième trimestre 2024 montre une évolution négative modérée par rapport à l’année dernière. Le nombre de postes de travail a légèrement diminué (-0,3%), tout comme le volume de travail (-0,4%). Chez les femmes, l’évolution de l’emploi est positive. Une augmentation de 0,4% du nombre de postes de travail et de 0,6% du volume a été constatée par rapport au deuxième trimestre 2023.
En examinant l’emploi par tranches d’âge, on constate que, globalement, il diminue chez les jeunes travailleurs et augmente chez les travailleurs plus âgés.
Pour les jeunes de moins de 25 ans, on enregistre une diminution de 1,6% du nombre de postes de travail et de 0,9% du volume de travail par rapport au deuxième trimestre 2023. Dans la tranche d’âge de 25 à 39 ans, le nombre de postes de travail et le volume de travail diminuent légèrement (-0,4% et -0,6%). Dans le groupe des 40 à 49 ans, il y a encore une légère progression de l’emploi : +0,2% en postes de travail et +0,1% en volume de travail. Chez les plus de 50 ans, le nombre de postes de travail a augmenté (+0,4% pour les 50 à 64 ans et +14,6% pour les travailleurs de 65 ans et plus) et le volume de travail a également progressé (+0,6% pour les 50 à 64 ans et +16,7% pour les travailleurs de 65 ans et plus). La hausse dans cette tranche d’âge la plus élevée est principalement due à l’augmentation des flexi jobs.
Parmi les habitants de la Région de Bruxelles-Capitale, une hausse de l’emploi a été observée au deuxième trimestre 2024 par rapport à la même période l’année dernière. Nous constatons une augmentation de 0,6% du nombre de postes de travail et de 0,9% du volume de travail.
Dans la Région flamande et la Région wallonne, il n’y a eu aucun changement dans le nombre de postes de travail(+0,0%) et le volume de travail a légèrement diminué (-0,2% dans la Région flamande et -0,1% dans la Région wallonne) par rapport au deuxième trimestre 2023.
Données les plus récentes
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Les informations concernent tous les employeurs et salariés couverts par la sécurité sociale belge. Sous réserve d'un certain nombre d'exceptions (accords internationaux, conventions bilatérales), le système belge de sécurité sociale s'applique à tout salarié qui effectue des prestations sur le territoire belge pour un employeur établi en Belgique, mais également pour les employeurs à l'étranger qui ont un siège d'exploitation en Belgique dont l'employé dépend.
La série chronologique est établie sur base des données administrative déchargées environ 20 semaines après la fin du trimestre. Pour l'estimation des données les plus récentes, on utilise des données moins complètes, qui sont déchargées environ 10 semaines après la fin du trimestre. Une estimation est faite des éventuelles déclarations manquantes sur la base des flux de salariés. Quant aux déclarations manquantes, une estimation est effectuée sur la base des déclarations des trimestres précédents.
Une fois que 20 semaines se sont écoulées pour le trimestre le plus récent, les données plus complètes sont traitées et incluses dans la série chronologique.
Les variables sont :
- les postes de travail,
- les travailleurs occupés,
- le volume de travail exprimé en équivalents temps plein.
les critères de classification sont :
- le statut (ouvrier, employé, fonctionnaire),
- le type de prestation (temps plein, temps partiel, ..)
- le groupe sectoriel sur la base de la commission paritaire,
- l’âge,
- sexe,
- lieu de résidence,
- l’activité économique,
- secteur (privé/public),
- la dimension de l'employeur).
Consulter des descriptions plus détaillées de ces variables et critères sur la page Méthodologie globale des statistiques de l'ONSS.
Tous les tableaux comprennent des données relatives à des trimestres antérieurs. La comparaison des données sur une base annuelle permet de dégager des tendances alors que la comparaison avec les trimestres précédents est influencée par des variations saisonnières. Toute comparaison avec des trimestres antérieurs doit tenir compte des modifications dans les procédures administratives ainsi que de glissements entre secteurs privé et public et secteurs d'activité à la suite de modifications d'activité ainsi que de transferts, scissions ou fusions d'entreprises.